Chaque année, au mois de janvier, la galette des Rois vient égayer les tablées de nombreux foyers. Portée par la convivialité et la gourmandise, la galette des Rois est une tradition qui a subsisté à travers les époques. Mais d’où nous vient cette tradition d’antan ?
Un gâteau qui puise son origine dans l’Antiquité
L’origine de la galette des Rois remonte à l’Antiquité, le point de départ de cette tradition proviendrait d’une fête de la Rome Antique ; les « Saturnales », en hommage à Saturne dieu de la mythologie romaine. Pendant ces festivités, un gâteau rond et doré était partagé entre les Romains et les esclaves, si l’un d’eux tombait sur la graine de fèves (légumineuse) il était désigné comme « Prince des Saturnales » et possédait le droit de demander ce qu’il désirait, le temps d’une journée.
Cette coutume a perduré au fil des siècles, jusqu’à l’avènement du Christianisme qui a apporté une nouvelle dimension à la tradition. Le récit des Rois Mages venus offrir des cadeaux à l’enfant Jésus, a donné lieu à la célébration de l’Épiphanie, une célébration durant laquelle on partage une galette des Rois.
Au Moyen-âge, celui qui tombait sur la graine de fèves avait pour obligation payer une tournée générale. Pour éviter les tricheries, c’est à cette occasion que la légumineuse fût remplacée par la fève en porcelaine, comme on la connaît aujourd’hui.
Les coutumes pour déguster la galette des Rois
Autour de la galette des Rois gravitent des coutumes bien établies, qui varient selon les familles, mais conservent une même essence : le partage. Traditionnellement, la galette est servie le jour de l’Épiphanie (6 janvier), mais dans certaines régions comme en Alsace, elle se déguste tout au long du mois de janvier.
Une des coutumes les plus emblématiques est celle de l’enfant sous la table. Lorsqu’on découpe la galette, c’est un enfant innocent qui désigne la part de chaque convive, assurant ainsi que le partage soit équitable. Cette coutume symbolise l’impartialité et l’esprit de justice, d’autres traditions renvoient à la solidarité et la bienveillance comme la part du pauvre. Une portion de la galette est réservée et laissée de côté pour les nécessiteux, une coutume qui accompagnait cette fête dès l’Antiquité.
Enfin, il ne faut pas oublier la fève, cet objet caché dans la galette. Celui qui la trouve devient « roi » ou « reine » de la journée et porte la couronne symbolique, un moment de joie et de rires partagés entre tous.
Un savoir-faire au service de la tradition
Derrière cette tradition séculaire, de nombreuses variétés de galettes existent selon les régions, mais aussi selon les goûts : frangipane, pomme, chocolat, poire etc.